24H VTT : les Folies Malviennes
Les dernières tribulations de quelques uns de nos membres (et anciens membres !!) lors de cette manifestation de 24h VTT !!
En début d’année, le club proposait de faire une course de 24H. Mais après les 24H VTT de St Malo en 2005, j’étais moyennement partant pour recommencer en 2006.
En effet, l’année dernière, les conditions météos avaient été mitigées. Le dimanche matin, le crachin breton s’était incrusté à la fête …
En même temps, j’avais bien envie de retenter l’expérience, pour l’ambiance, le défi et puis pour voir ce que ça aurait pu donner sous un ciel plus clément.
Du coup, avec les collègues, on remet le couvert pour la 1ère édition des Folies Malviennes (Nantes).
Le club se mobilise pour cet événement. On réussi même à créer 2 équipes de 6 dont voici les compositions :
Equipe 1 : TEAM BRETAGNE VTT
- Antoine
- Judicael
- Régis
- Jacques-André
- Edern
- Sylvain
Equipe 2 : BLANCHE NEIGE et les 5 NAINS
- Gérald
- Jérome
- Jérome
- Amélie
- Yves
- Jack
A noter, une petite pensée pour Ludo qui s’est désisté au dernier moment, suite à une épaule explosée !!! Et merci à Jérôme de l’avoir remplacé.
Pour les « vieux d’la vieille » comme Judi, Régis, Jacques et moi, les 24H, on connaît … mais pour tout ces petits nouveaux, il a fallu les aider à préparer leurs valises. Heureusement, à grand coup de forum et de mail, on a pu gérer la répartition du matériel sans trop de problème.
Le rendez-vous de départ était prévu à 8h devant chez Jacques pour ceux qui souhaitaient co-voiturer. J’en profite pour remercier Yves et sa femme Maryse pour leur disponibilité, leur dévouement et leur soutient salvateur tout au long du WE.
Allez zooooouuuuuuuuuu … en route.
Après plus d’une heure de route, on arrive sur le site. Le camping à l’air déjà bien rempli alors qu’il n’est que 9h30. Visiblement, pas mal de gens étaient venu la veille, dont notre Judi national, qui venait de l’Oise. D’ailleurs il en a profité pour infiltrer les zones ennemies boire tout leur breuvage !!!
Après une bonne heure d’installation qui consiste à installer 3 barnums, 4 ou 5 tentes, 2 tables, 2 transats et une dizaine de chaises, sans compter les pieds d’ateliers et autres systèmes pour poser les vélos, il est temps de se rendre à la présentation des équipes.
Puis, sans perdre de temps, nos 2 équipes s’élancent dans un tour de reconnaissance :
Le départ et les relais se font dans une zone large ou les dépassements sont faciles. Mais le terrain est plutôt tape-cul. Les premiers mètres se font en lisère d’un champ de vignes.
Quelques centaines de mètres plus loin, on arrive sur le premier point chaud de ce circuit, une descente aussi courte que pentue. Celle-là, mieux vaut la négocier le cul sur le pneu arrière si tu veux pas terminer le nez dans le poussière.
Et c’est pas Jérôme Gestin qui nous dira le contraire. Le pauvre, il a testé pour nous le sol Malvin : résultat, c’est le poignet qui a trinqué. Du coup, il est obligé d’abandonner …. Mais qu’il se rassure, les chutes ont été nombreuses dans cette descente.
Mais continuons notre tour de reco.
Après cette fameuse descente, on perd toujours en altitude dans une descente beaucoup plus longue et beaucoup moins pentue. Par contre, elle est vraiment dure pour les vélos et les vertèbres … car c’est du tape-cul de chez tape-cul !!! Heureux sont les propriétaires de tout suspendu … dans cette descente !!!
Puis une courte portion de bitume nous fait arriver jusqu’à l’île. Je cherche toujours pourquoi on appel cet endroit l’île … Toujours est-il qu’on roule dans un chemin plat assez étroits où les zones pour doubler sont peu nombreuses et très courtes … alors quand on double, faut mettre les watts. D’ailleurs, Amélie pourrait bien nous en parler de de ce chemin !!! J’crois bien qu’elle a mangée la poussière. Allez Hop, une autre gamelle …
Au bout de ce chemin, on amorce le retour dans un petit bois où il y a un point de contrôle. On roule sur du chemin large. Encore une belle descente dans le même style que celle de Jérôme.
C’est le moment ou on arrive sur une partie d’environ 1km de halage. Une belle et longue ligne droite. Deux façons de l’aborder. Soit à bloc, et on arrive cramé au bout avec une belle surprise. Soit à l’économie …
La belle surprise, c’est la dernière difficulté. Après avoir autant descendu tout à l’heure … il faut maintenant remonter. Les organisateur nous ont trouvés une belle côte, bien longue, où la pente s’accentue au fur et à mesure. Du coup, on termine dans un goulet qui doit frôler les 14% (à vue de nez).
Cette côte, laissera des traces. Plus les heures passaient, plus il y avait de monde à mettre pied à terre (hein Jacques !!!).
En haut, quelques mètres suffisent pour terminer cette boucle.
Ouff , c’est fini …. Pour ce 1er tour !!!
Il doit être en gros 12h, quand on termine ce tour de reco. Les commentaires vont bon train.
Certains se préparent à manger, d’autres affinent leurs réglages. Pour ma part, je vais m’échauffer. J’ai mangé léger à 11h, pour prendre le départ (à bloc) à 13h.
12h45 : le speaker appelle les équipes pour le départ.
A ce moment là, il fait chaud, très chaud même.
Tout le monde s’est regroupé pour assister au départ.
Le départ se fait comme un 24H du Mans : les pilotes d’un coté et les machines de l’autre.
On roule sur environ 100 mètres dans un champ, puis par un virage en épingle on rejoint la route pour effectuer une petite boucle avant de partir pour le 1er tour du circuit. Nul doute que ce virage va provoquer un bouchon énorme. Faudra être dans les premiers.
12h58 : le speaker chauffe la salle : ah non, la météo s’en ai déjà chargé. Il fait environ 30°.
12h59 : le DJ met la sono à donf’. J’vous explique pas la musique de boite de nuit …
13H : c’est parti … Je cours sur Régis qui cours vers moi avec le Giant. Mais il y a tellement de monde, qu’on ne peut pas éviter un gros qui s’emplafonne dans ma roue avant … « hé connard » j’ai bien crue qu’il allait me la mettre en huit (la roue)!!! Du coup, j’le choppe, lui fait faire un double salto et un triple boucle piquée et je l’envoie voler à 15 mètres.
Bon, en réalité, il est reparti, castré à vie par mon cintre !!!
Régis ne lâche pas le vélo, il me dit de monter … je monte et il me pousse … super : un vrai dragster !!! Sauf que 5 mètres après je suis debout sur les freins pour amorcer le virage où il y a déjà un bouchon.
Je réussi à prendre l’intérieur, et une fois sur le goudron, à grand coup de 44×15 je rattrape tout le monde pour me placer dans la roue du 2nd qui lui-même est dans le roue du 1er.
Ca part très vite. Mais au bout d’une centaine de mètres je comprends que le 1er n’a pas envie de bosser pour les autres. Il se relève un peu et on se fait doubler par un second groupe de 4 coureurs emmener par Tibo (d’une équipe adverse). Sans hésiter je prends la roue du second groupe.
A ce moment là on roule à 45 km/h environ. Gros freinage, virage à 90° sur la droite, ça relance en sortie de virage. On quitte la route pour rejoindre un petit single sympathique qui nous mène à la ligne de départ. J’entends un spectateur dire « les tarés ». Et c’est vrai que ça déboîte grave !!!
Mais le début est très tape-cul, et je suis un peu juste pour suivre ce groupe … du coup, je perds le contact dès le passage le long de la vigne. Mais je ne relâche pas mon effort, ce qui me permet de maintenir une distance assez faible entre moi et le 1er groupe. Mais malgré la faible distance, je ne reviendrais jamais sur eux. Au contraire, dans la longue ligne droite, l’écart grandira.
Du coup, c’est en 5ème ou 6ème position que je passe le relais à Judi qui reprend quelques personnes.
Puis vient le tour de Régis. Le pauvre n’a pas eu de chance puisqu’en voulant doubler un concurrent, il chute et déjante. Pas de bobo mais du temps de perdu. Remarque, on s’en fout un peu, on avait pas prévu de gagné !!!
Après chaque relais, on rejoint notre campement. Avant de raconter notre tour, on récupère un peu. Car tout le monde arrive vidé et trempé de sueur. Il faut dire, qu’a la fin de la longue ligne droite, on arrive dans la côte qui est complètement abritée du vent : une étuve … et en plus il faut grimper !!! Ce qui explique en parti l’état dans lequel on termine.
Le premier tour est souvent le plus dur. Les écarts sont encore assez faibles et tout le monde se prend au jeu de la course. Mais à trop forcer on en perd sa lucidité. C’est pourquoi on assiste à de nombreuses chutes. J’ai déjà parlé de Jérome et Régis, mais Edern aussi en fait les frais.
Résultat, on se retrouve à 2 équipes de cinq.
Malgré tout, après quelques relais, on se situe vers la 10ème place. C’est la place que l’on conservera presque tout le temps.
Les heures passent, et les relais s’enchaînent. Le temps moyen d’un relais varie de 15 à 20 minutes. La nuit il faut en rajouter une ou deux.
D’ailleurs on s’en rapproche, de la nuit. Du coup, toutes les équipes se préparent. En premier, on met les lumières sur nos vélos. Certains ont des kits Sigma (très bien), d’autres ont des lumières moins performantes. Et même quand on en met 2, ça éclaire moins qu’un kit Sigma (à retenir pour les prochaines éditions).
Puis on prépare notre campement. On accroche des bâches aux barnum. Ce qui permet de nous isoler un peu. Derrière ces bâches, on allume les poêles à pétrole. Ils sèchent nos fringue de vélo. Ces poêles, c’est vraiment INDISPENSABLE pour une course de 24H.
Côté stratégie, ça change un peu. On roule désormais 2 tours. C’est pour dormir un peu la nuit. En théorie c’est bien, en pratique, on dort vraiment peu.
Pas évident de s’endormir juste après avoir monter le Val Manteau (la grosse côte de la fin).
Aux premières lueurs du jour, les traits sont tirés. La fatigue est bien installée … on roule désormais au courage. Car on a tous les cuisses qui brûlent dans la cote.
Certains commencent à évoquer des problèmes d’irritation mal placée. Heureusement, j’ai du Talc. Régis, assez touché par les irritations, en met généreusement.
Il a trouvé un substitut à la vaseline !!!
Certaines équipes voisines, viennent également prendre leur « dose ». Décidément, il a du succès mon Talc. A l’origine, je l’avais acheté pour … mes pneus !!!
Enfin, tout ça nous aura bien fait rire. De toute façon, la bonne ambiance est de mise au camp.
Et puis, l’heure tant attendue approche. Je pars pour le dernier tour, je donne tout … et quelques 16 minutes plus tard, c’est la délivrance !!!!
Au final, l’équipe une termine 10ème et l’équipe 2, 46ème. Mais au delà du résultat, tout le monde est satisfait d’avoir terminé. Sauf, Edern et Jérome, bien frustrés d’avoir abandonné dès le début.
Mais rien que pour eux, en 2007, on s’la r’fait !!!