Chaque année Bretagne VTT organise un week-end auquel sont conviés les membres du club ainsi que leurs familles. Cette année le week-end eut lieu à Beaulieu sur Layon (49). Un survivant raconte.
Rennes – Samedi 17 mai – 9h15 – Ouf! ça y est: vélos, enfants, ravitaillement et bagages sont dans la voiture. Le moteur ronfle, direction Angers et plus précisément les côteaux du Layon dont la renommée n’est plus à faire … non pas en raison du charme de la rivière qui serpente au pied des collines mais par les divers liquides qu’on y produit avec grand talent…
Après un trajet sans histoires, nous entrons dans Beaulieu sur Layon et trouvons sans peine le gîte loué pour le week end. Nous y retrouvons Jérôme, organisateur de la sortie et les autres venus en convoi qui nous ont précédés. La voiture est prestement vidée, nos montures rejoignent leurs congénères dans le garage à vélo et nous nous installons pour nous sustenter avant la sortie de l’après midi.
Pendant le repas deux autochtones nous rejoignent: Christophe, d’Angers, et le cousin de Bruno. Ils vont rouler avec nous et nous faire découvrir leur terrain de jeux. Et nous avons aussi parmi nous un ami Japonais d’Emilie: Kasu, venu voir comment on vit en France et perfectionner son français, qu’il maitrise fort bien déjà.
Une fois le café expédié, deux équipes sont formées: les vététistes et les vélo-poussetto-randonnistes. Les premiers vont faire une boucle jusqu’à Chalonnes sur Loire le long de la Corniche Angevine. Quant aux seconds, ils vont se balader au confluent de la Loire et du Louet, en contrebas de Chalonnes. Le temps est au beau, les mollets frétillent, vélos et poussettes piaffent, tout le monde est impatient d’en découdre.
Le temps de discuter du cas étrange de la chambre à air de Fabrice qui présente une inquiétante hernie, puis de poser pour la postérité, nous voilà partis.
Nous attaquons par une grande descente avant de suivre le Layon par de petits singles. Le parcours, assez vallonné, alterne chemins à travers le vignoble et points de vue sur les vallées de la Loire et du Layon.
Nous trouvons régulièrement des panneaux donnant des informations sur la culture de la vigne et le milieu naturel. C’est ainsi que nous apprenons que les côteaux du Layon s’appuient sur le socle rocheux du Massif Armoricain. Ah, chouette, on est un peu chez nous alors!
Une belle descente le long d’un arpent de vigne nous fait gagner Chalonnes sur Loire; après avoir hésité à faire une boucle supplémentaire de quelques kilomètres, nous décidons finalement de regagner le gîte. Là encore, les sentiers sont de toute beauté. Le groupe s’étire un peu, la fatigue commence à se faire sentir.
Après 49 kilomètres dans les mollets, nous sommes contents d’arriver. En bons vévétistes, nous prenons d’abord soin de nos montures avant de penser à nous même. Nous retrouvons les mamans et les enfants, contents de leur marche. D’ailleurs, à en juger par l’état de la poussette de Lucas, eux aussi ils ont fait du tout terrain!
Puis il est temps de prendre l’apéro. Fred nous gratifie d’un pineau des Charentes maison que nous buvons, en respectant fidèlement la mention portée sur l’étiquette du flacon, avec componction (componction: sentiment de tristesse, éprouvé par le croyant, devant son indignité à l’égard de Dieu).
Au menu ce soir: chipos, merguez, chips, tomates, concombres (ah tiens, mais où ils sont les concombres? Ben là, dans ce sac, regarde … Mais c’est de la courgette ça, pas du concombre!). Jérôme et Bruno officient au barbecue et tout le monde refait le plein d’énergie pour le lendemain matin.
La soirée se termine tranquillement dans la salle commune du gîte en regardant les photos et vidéos du jour. Les plus téméraires vont même jusqu’à goûter les pruneaux à l’eau de vie de Jean-Charles, puis chacun regagne son lit.
Dimanche matin, 8h30:
vos Brittovététistes préférés sont en ordre de marche. Nous allons faire une boucle à l’est de Beaulieu sur Layon. Objectif numéro #1: la conquête de la forêt de Beaulieu. Les chemins sont d’abord agréables, mais plus nous nous enfonçons dans le bois, plus ils sont boueux, nous obligeant à franchir d’abord des flaques, puis de véritables piscines. Chacun développe des stratégies originales pour franchir les mares d’eau:
il y a ceux qui contournent (petits joueurs ) …
il y a ceux qui passent à la force du jarret …
il ya ceux qui passent de justesse à la force du jarret (joli mouvement, que de grââââââce) …
il y a ceux qui pensent passer à la force du jarret (sous l’oeil narquois de ceux qui sont passés tout juste et qui n’espèrent qu’une chose, la chute) …
et qui n’y arrivent pas… Mais qu’on les rassure: la bonne glaise collante du Layon est excellente pour la peau!
Bref, tout ça est l’occasion de franches parties de rigolades. Fort heureusement, la suite du parcours est plus roulante. Le lavoir de Bonnezeaux permettra même aux plus crasseux de se rincer (hein Jacques!).
Le temps se gâte un peu, mais rien de bien méchant. A Thouarcé quelques tours et détours dans le bourg seront nécessaires pour trouver la suite du parcours. Nous suivons en gros le GR34, montant et descendant à plusieurs reprises le flanc nord de la vallée du Layon.
Nous terminons après 35 kilomètres environ.
Le week-end se clôt par une pasta party party agrémentée de quelques bouteilles de côteau du Layon. Après avoir nettoyé les lieux nous repartons sur Rennes aux alentours de 16 heures.
Un grand merci aux organisateurs!