Transformer son vieux VTT en Vélotaf

Quand un VTT n’est plus apte au service pour les chemins plus ou moins chaotiques de vos sorties, il existe une alternative au rangement au fond du garage : La transformation en vélotaf.
Le vélotaf qu’est ce donc ? Un néologisme pas encore dans le petit Robert, mais cela ne saurai tardé pour désigner un vélo à usage utilitaire pour les déplacements quotidiens et en particulier pour se rendre à son travail.

Il existe une gamme assez large de vélotafs proposés par les constructeurs (vélos urbains, vélo de trekking, VTC) , l’alternative consistant à recycler son vieux VTT est intéressante si le résultat final est meilleur marché à équipement équivalent.
Comme je l’utilise quotidiennement (même quand la météo est mauvaise, au grand étonnement de certains collègues) , j’ai effectué une transformation complète de mon vélo.
Je suis donc partie d’un cadre de VTT MBK stone cruiser light en alu 7005 (2 kg) . C’est une bonne base pour un vélotaf, un cadre robuste avec des oeuillets pour garde-boue et porte bagage.
Je n’ai pas conservé la magnifique fourche suntour et ses 100 mm de débattements imaginaires pour seulement 2,5 Kg, j’ai préféré une fourche rigide neuve en acier chromé de 800 g pour 50 €. J’avais commencé par chercher dans les trocs une fourche rigide d’occasion, mais c’est très difficile à trouver au standard 1pouce1/8.
Pour la partie cycle, j’ai récupéré les freins V brake, la selle et sa tige, les roues, les triggers. Comme les autres pièces étaient usées ou bien sur mon nouveau VTT, j’ai commandé sur internet les pièces de transmission, un cintre et une potence de milieu de gamme, pour avoir un vélo fiable dans un budget raisonnable.
Je possédais déjà les pièces « vélotaf », j’ai donc dépouillé mon vieux vélotaf un Raleight Etoile de 1994 pour les transposer sur le MBK.

  • Des pneus schwable marathon 26*1,5, la bande de roulement est renforcée par du kevlar, ce qui évite les crevaisons sur les pistes cyclables rennaises maculées de verre. Les deux flancs possèdent une bande réfléchissante 3M, très pratique pour être vu la nuit.
  • Des garde-boues avec tringles de marque Zéfal, c’est indispensable pour éviter les projections de boue les jours de pluie.
  • Un porte bagage arrière de marque Plescher, ce n’est pas indispensable pour un vélotaf, mais cela le devient pour un utilisateur de sacoches.
  • Des pédales plates XLC, les 4 catadioptres sont partis les uns après les autres en seulement 6 mois.
  • Pour l’éclairage, j’ai écarté la solution des systèmes amovibles à piles, j’ai préféré le système reelight, c’est un système récent de lampes clignotantes qui se fixent sur les axes des roues avant et arrière, l’alimentation fonctionne sur le principe de la dynamo avec des aimants fixés sur les rayons. Ce système ne permet pas de s’éclairé, mais d’être visible.
  • La hantise de tout vélotafeur est de se faire voler son vélo, pour limiter se risque, j’ai opté pour un antivol flexible de grosse section (25 mm ), le rottweiler de la marque buldog. J’ai également remplacé les axes rapides de roues par des axes antivol. J’ai préféré un antivol flexible à un antivol U pourtant réputé plus solide car un antivol flexible offre plus d’opportunités pour fixer le vélo au mobilier urbain dans les zones dépourvues de parking à vélo.
  • Pour éviter les piétons flâneurs qui traversent en diagonal sans regarder, j’ai opté pour une sonnette typée old school , la même que celle sur les bicyclettes de vos grand-mères.

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Conclusion : Le coût de revient de mon vélotaf est environ 300 € inférieur au vélo du commerce dans la même gamme avec en plus la satisfaction d’avoir monté moi même le vélo.

Les références sur le ouaib :
Le site incontournable du vélotaf : http://www.velotaf.com/
Le site de la fubicy avec par exemple des tests d’antivols : http://www.fubicy.org/
Le site de l’association rennaise Rayons d’Action : http://www.rayonsdaction.org

Transformer son vieux VTT en Vélotaf