L’Eurovélo 6 est un parcours cycliste qui vous emmène de Saint-Brévin les Pins (44) à Tulcea en Roumanie. ( http://www.eurovelo6.org/ )
L’idée d’en parcourir une partie m’est venue lors d’une discussion alsacienne avec Fabrice, hardi cyclo-campeur depuis peu chargé de famille nombreuse.
Partie 1 : de Rennes à Mulhouse en juillet 2008
12 juillet : de Rennes à Redon par La Chapelle-Bouexic et Bains sur Oust (environ 80 km)
Adieu Rennes, bonjour, le Far Est…
En arrivant à Redon, surprise, une figure de la Bretagne VTT est installée au camping : Patrick ! Un fidèle ami du club qui est chaque année présent pour donner un coup de main ! Sympathique soirée avec sa famille : barbecue et un monde refait (en mieux) !
13 juillet : de Redon à Mauves sur Loire par Saint-Brévin les Pins (134 km, je m’en souviens !)
Belle journée, tôt commencée par grand beau temps.
Après avoir traversé la Brière (quelques pistes cyclables), je franchis La Loire à Saint-Nazaire. Il y a beaucoup de vent sur le pont mais la vue est magnifique. Un bref passage à Saint-Brévin, de l’autre côté marque le début de la partie française de l’Euvélo 6 qui porte le nom de « Loire à vélo ».
J’avais pensé, ce soir là, faire halte à Couëron, une vingtaine de kilomètres avant Nantes.
Le bac m’y conduit ; mais il est bien tôt. Pourquoi ne pousserai-je pas jusque chez ma nièce qui habite juste de l’autre côté de Nantes, à Mauves ? Aussitôt dit, aussitôt téléphoné, aussitôt oui ! La suite, vous connaissez : arrivée à 19 heures, 134 km dans les jambes et une p… de côte à l’arrivée ! Super soirée, intime, familiale, avec 18 personnes venues pendre la crémaillère ! On a refait le monde (encore mieux). Inoubliable !
14 juillet : du calme ! Rangement, bises, quelques retouches au monde refait la veille, départ vers 11 heures.
Ca roule ; il fait beau ; le balisage de « La Loire à vélo » est parfait. Je campe à Sainte-Gemmes, près d’Angers profitant du calme des bords de Loire. Environ 80 km parcourus.
15 juillet : direction la Touraine ou plus exactement Saint-Symphorien les Ponceaux où je ferai une halte d’une journée complète (lessive et un petit peu de vélo tout de même avec Michel, frère de Maryse, et son épouse Martine)
Au bord de la Loire, le château de Saumur dont le mur de soutènement était écroulé vient d’être restauré.
Les bords de Loire sont paisibles et le château de Saumur, dont le mur de soutènement s’était effondré, a été restauré. Environ 100 km en passant par Saumur et Langeais.
17 juillet : Michel et Martine m’accompagnent presque jusqu’à Tours et je campe le soir à Chaumont. (75 km)
Amboise et Chaumont
Chaumont sur Loire est maintenant bien connue pour son extravagant festival des jardins :
18 juillet : Vers Orléans où je me repose à nouveau une journée chez Julie, notre fille ; coupe de cheveux et entretien du vélo. (75 km)
Le matin, une belle surprise avec cet envol de montgolfières :
D’autres châteaux apparaissent
20 juillet : de Chaumont à Beaulieu sur Loire (86 km)
Petit bijou à Sully sur Loire lors de l’arrêt pique-nique.
La Loire change, elle est moins profonde, les bancs de sable sont plus visibles.
Gien
A Briare, le canal de Briare devient canal latéral à la Loire après avoir franchi celle-ci sur le pont-canal.
21 juillet : En repartant, je trouve des collègues cyclos qui remontent la Loire vers sa source au mont Gerbier de Jonc. Après avoir laissé le panache de la centrale de Belleville derrière moi, direction plein sud vers Pouilly, La Charité et Nevers. On longe le canal, à l’ombre, sans souci les kilomètres défilent. Sancerre aurait pu motiver un arrêt dégustation. (129 km)
Le palais ducal, face au camping
22 juillet : de Nevers à Digoin (99 km). Il fait beau. Je file le long du canal dans la campagne de la Nièvre. Pas beaucoup de vélos.
23 juillet : Digoin-Chalon sur Saône (105 km) le long du canal du Centre
Vers 9 heures, la surprise des chants des pèlerins à Paray le Monial
Plus tard, le franchissement de la ligne de partage des eaux Méditerranée-Atlantique. Pas de doute ensuite, ça descend franchement sur plusieurs kilomètres ; les écluses se succèdent.
Quelques panneaux indicateurs me laissent perplexe : Mercurey, Givry, Rully. C’est bien là !
24 juillet : pour le cycliste la partie la plus belle de ce parcours commence : la vallée du Doubs. Aménagée en cycloroute sur plus de 130 km. Après avoir remonté la Saône jusqu’à Saint Jean de Losne, on prend rive gauche, le long d’un étonnant canal, tranché dans le relief qui vous conduit au rives du Doubs et à Dole. J’ai alors pris la route au sud de la forêt de Chaux pour rejoindre le site des Salines d’Arc et Senans. Fascinant !
Le canal du Rhône au Rhin traverse Dole et suit le Doubs.
Le soir, camping prévu à Osselle, près de la base de loisirs. 119 km aujourd’hui ! En arrivant sur place, je suis aussi surpris que le couple de hollandais déjà là : nous apprenons par le gardien que le camping municipal est fermé, suite à un problème de mise aux normes des installations et à un conflit à ce propos entre la municipalité et le gérant. Lequel est le maître nageur responsable de la baignade locale. Celui-ci nous propose de nous installer à proximité de son logement moyennant 5 €. Pas de sanitaires mais les douches de la plage feront l’affaire.
Un petit restaurant accueille les baigneurs à proximité de la plage.
Je décide d’y dîner. Peu de monde ; le patron, Christian Pellerin et son ami Claude prennent le temps de discuter : ce sont deux chauffeurs PL qui sont parfois venus jusqu’en Bretagne. Je vais passer une excellente soirée, mangeant une friture de silure avec un verre de rosé et discutant avec monsieur le maire, arrivé entretemps, de la situation du camping. Le monde a une nouvelle fois été refait en mieux que précédemment, si c’est encore possible !
Alors PUB !
Christian Pellerin
Restaurant de la Plage
25320 OSSELLE
Christian est à droite
25 juillet : Christian, de retour de l’approvisionnement à Besançon m’offre une douche et un café. Je retrouve les bords du Doubs avec plaisir
La traversée de Besançon se fait le long du canal dans un long tunnel. En quittant Montbéliard, crevaison ! La première mais je mettrai longtemps à réparer et à trouver par où quitter la ville car l’itinéraire est en travaux.
Je dors à l’Isle sur le Doubs (78 km)
26 juillet : l’objectif se précise. Je retrouve Maryse, Cathy, sœur de Maryse, Serge et Maxime à Illfurth, au sud de Mulhouse, en milieu d’après-midi, après 71 km le long du canal. Nous passerons ensemble une super semaine à Saint-Dié, dans les Vosges.
Le Musée des Chemins de Fer à Mulhouse
13 jours de vélo, sans souci majeur. Mon compteur indiquait 1432 km à l’arrivée.
Ma chance : pas un jour de pluie !
Le balisage de « La Loire à vélo » est parfois un peu étrange : il semble qu’on veuille nous montrer toutes les curiosités d’un lieu donné. Alors, il faut savoir s’en affranchir assez souvent.
J’ai rencontré Cécile, une randonneuse de Nantes qui avait un guide qui m’a semblé bien pratique : c’est quelque chose comme « La Loire, de l’océan à la source ». Le parcours y est très détaillé et les points remarquables bien signalés.
Les panneaux « Eurovélo 6 » apparaissent peu à peu au fur et à mesure de la progression vers l’est.
Inutile de réserver un emplacement dans les campings : ils sont nombreux et il y a toujours de la place pour une petite tente et un vélo.
Bien que roulant seul, je ne me suis jamais ennuyé. Les berges des fleuves et des canaux sont des lieux très animés. Les rencontres se font souvent le soir, à la pause. J’ai tenu sans effort particulier la moyenne d’environ 100 km quotidiens sur ce terrain peu vallonné. C’est vrai aussi que mes deux arrêts d’une journée m’ont permis de souffler.
Mais que la vallée du Doubs est belle et bien aménagée pour les cyclistes ! Il faudrait que notre parcours Manche-Océan devienne aussi pratique.
Suite en 2010 : d’Illfurth à Vienne en Autriche …