Méfions nous des sorties VTT qui ont lieu le premier avril… je relate ici des événements qui survinrent au fin fond de la vallée du Couesnon par cette belle matinée du premier avril 2007.
Avertissement: des photos présentant des pneus VTT gravement endommagés peuvent choquer – à lire sous contrôle parental.
Vallée du Couesnon, dimanche 1er avril 2007; rien ne vient troubler la quiétude du lieu. Les chants des oiseaux et le petit bouillon de la rivière célèbrent le printemps tout neuf. Après une petite pause sur le bord du chemin d’accès au moulin Moulin de Guyon, nous repartons tranquillement, direction Mézières sur Couesnon.
Tout à coup, une détonation ébranle la vallée. Ah? Antoine vient de passer le mur du son me dis je, à moins qu’une roquette égarée tirée du camp militaire de la Lande d’Ouée, tout proche, ne vienne de se perdre dans le coin… Une soudaine résistance dans la transmission me fait cependant réviser sur le champ ces explications hâtivement données au phénomène sonore pré-cité. Coup de frein, pied à terre, je me retourne et constate: mon pneu arrière est à plat. Je m’approche: une déchirure de 6 bons centimètres en balafre le flanc. La chambre à air a carrément éclaté.
Bon. Il va falloir songer à rentrer à pied. Après tout, il doit rester 5 ou 6 kilomètres, c’est faisable. Ceci dit, la perspective d’une heure de marche avec des chaussures à semelles rigides munies de cales ne m’enthousiasme guère. Les copains arrivent, petite discussion, nous tentons une réparation de fortune.
La roue est rapidement déposée, la chambre à air éclatée est otée. Je la remplace par une chambre à air neuve. Avec le couteau de Bruno, je découpe trois morceaux de 20 cm dans la chambre explosée.
Je les superpose et les intercale entre la chambre et la déchirure du pneu et commence à regonfler; ça a l’air de tenir. Mais comment faire pour qu’une bulle ne se forme pas à l’extérieur du pneu avec la montée en pression? Antoine a une bonne idée: il prend le bout de chambre à air restant, fait plusieurs tours autour de la déchirure et termine par un bon noeud. Voilà ma roue munie d’un beau bandage!
Je regonfle, je remonte, donne quelques tours de pédale: ça frotte contre les bases, ça fait du bruit, c’est un peu tape-cul, mais ça roule! Afin d’assurer mon retour jusqu’à la voiture, je décide de rentrer au plus court par la route, à allure modérée. Le reste du groupe poursuit la rando.
Je suis parvenu sans encombres jusqu’au parking. La réparation a très bien tenu.
J’espère que ce témoignage pourra vous servir si jamais vous faites l’expérience de ce genre de désagrément lors d’une de vos sorties.
Pour terminer, laissez moi vous donner un petit conseil: si vous avez des vbrake ou autres freins sur jante, ne tentez pas ce genre de réparation.
Gérald