Raid « Des Cévennes à la mer »

Après 2 raids en Ardèche et dans les Cévennes, cette année nos BVTTistes ont décidé de parcourir le final de la GTMC. Ce raid organisé par Vélorizons et encadré par Edmond et Manu d’Amc7, devait nous permettre de rejoindre la mer Méditerranée en partant des grands Causses en 5 étapes.

J-1

Rendez-vous avait été donné au lever du jour pour prendre la route cap au Sud.

Notre équipe de 7 raiders composée de Thierry, Guillaume, François, Eric, Henry, Guillaume et Benoît

Sur la route lors de la pause déjeuner, nos BVTTistes purent apprécier le traditionnel gâteau préparé par Claire 😋

Le traditionnel gâteau de Claire pour donner de l’énergie et le sourire à nos BVTTistes qui en auront bien besoin pour les jours à venir

Arrivés à Marseillan, final de notre raid, nous prenons juste le temps de transférer nos affaires et nos VTT dans la navette qui nous amènera à notre point de départ à Nivoliers sur le Causse Méjean.

Après 1000km parcourus, nous voilà repartis pour 2h30 de route direction le Causse Méjean.

Etape 1 : Nivoliers – L’Espérou

Menu du jour: 63km, 1707m D+, 1459m D-

Après une petite nuit dans un dortoir et un déjeuner copieux, nous voici fin prêts à attaquer ce séjour de VTT.
Quelques réglages sont nécessaires pour les VTT de location et il est 08h30 quand nous démarrons avec Edmond le premier guide. Le temps est parfait, un grand soleil et une température agréable.
A peine 500 mètres parcourus que nous voici devant la première côte et quelle côte! Elle nous mettra dans l’ambiance du séjour. Arrivés en haut les corps sont chauds et les poumons sont ouverts.
Il semblerait qu’ Edmond ai voulu tester son groupe. Une fois le test réussi, nous voila à arpenter les premiers sentiers du causse Méjean.
Nous y verrons de grands plateaux calcaires avec ces roches qui dépassent parfois au milieu : les fameux chaos.
Ce sera la journée la plus longue et la plus dure physiquement. Elle se terminera par l’ascension du mont Aigoual (1567m d’altitude), carrefour des tempêtes: les corps auront soufferts à l’atteindre.
En haut ce sera un des seuls moments du séjour où nous seront obligés d’enfiler une veste. Le vent souffle fort et il fait froid. Le paysage vu d’en haut est magnifique.
Pour ne pas se refroidir nous partons rapidement profiter de la descente qui nous attend jusqu’au second gîte de notre séjour à l’Espérou.

Etape 2 : L’Espérou – La couvertoirade

Menu du jour: 49km, 1014m D+, 1407m D-

Le deuxième jour, deuxième guide : Manu. Nous devrons passer par le mont Mal. Comme son nom l’indique, la vue panoramique se mérite, car l’ascension est difficile. En haut nous aurons une vue à des kilomètres et pourrons entre autres apercevoir le viaduc de Millau.
La pause du midi se fera à l’ombre sur la commune de Saint-jean-de-Bruel dans la vallée de la Dourbie. On se souviendra de l’après repas quand le corps digère et que nous devrons affronter « le pétard » annoncé par Edmond la veille. Il fait chaud et c’est costaud, chaque petite pause est faite à l’ombre sous un arbre ou tous les VTTistes viennent y trouver un instant de fraîcheur.
Nous emprunterons également le lit d’une rivière asséchée (ambiance canyon) et nous nous retrouverons à rouler sur de gros galets ou à longer la berge. Le terrain est cassé, ça devient technique.
En arrivant à la Couvertoirade, nous apercevons un joli moulin à vent annonçant l’arrivée: les derniers kilomètres se font d’humeur joueuse. À l’entrée de la cité se trouve une Lavogne à sec (bassin de rétention d’eau) où quelques-uns en profitent pour dépenser leurs dernières énergies. Nous arrivons dans une magnifique cité qui nous transporte dans un autre temps. Nous y dégusterons de la bière brassée non loin et écouterons une chorale.

Etape 3 : La couvertoirade – Mourèze

Menu du jour: 60km, 1126m D+, 1642m D-

Voici le troisième jour avec Edmond et les fameux Patous (chiens de troupeau) qui protègent les troupeaux de moutons et que nous devrons sûrement croiser. Edmont nous a prévenus, sa dernière rencontre seul avec 3 gros molosses a été stressante. Il faudra montrer « pattes blanches » et passer incognito. En arrivant sur les terres des moutons et des Patous, quelques panneaux indiquent les bons gestes à adopter pour passer sans encombre. Le passage, pieds à terre, se réalisera sans problème malgré les menaces de ces gros toutous, nous garderons nos distances pour ne pas trop les énerver.
Sur cette journée, nous passerons par le lac de Salagou. Une grande étendue d’eau connue des Montpelliérains comme un spot pour se baigner, faire de la planche à voile ou du VTT. Nous grimperons sur les flancs du lac avec des pointes à 34°C. Nous redescendrons en longeant le lac et après quelques tergiversations, nous irons y prendre un bain.
Et nous voici repartis pour la dernière difficulté de la journée: : le col de Portes qui se mérite! Edmond nous annonce un nouveau « pétard » et les VTTAE sont priés de ne pas économiser la batterie et de monter avec le mode eMTB (le plus puissant). Une chaîne cassée plus tard, nous terminons la journée par un chemin escarpé qui nous vaudra un retour sur nos pas pour enfin arrivée à Mourèze dans un hôtel 3 étoiles avec piscine.

Etape 4: Mourèze – Pézenas

Menu du jour: 49km, 928m D+, 1035m D-

Après un petit déjeuner avec une vue somptueuse, aujourd’hui nous partons avec Manu qui sera notre guide du jour. Sur le chemin, nous quitterons les espaces naturels pour arriver à la ville de Pézenas. C’est le quatrième jour et la fatigue est bien là. Le démarrage pour certains se fait péniblement. Une partie sera très intense. Le sentier est large, mais ça grimpe et ça ne s’arrête jamais. La sueur coule sur nos fronts, pour autant tout le monde arrive en haut les pieds sur les pédales. La petite escale du midi se fera sur la terrasse d’un bar et la sieste s’imposera pour les plus fatigués. La reprise sera moins exigeante, nous arrivons dans des paysages de vignes et les senteurs de thym ravirent nos narines. L’arrivée à Pezenas se fera par une passerelle c’est la que le choc entre campagne et ville se fera. En amont de la passerelle, la végétation est dense et il n’y a aucun bruit. Nous prenons la passerelle et apercevons les premiers déchets de cannettes nous indiquant que l’homme n’est plus très loin. Une fois passée, nous arrivons sur un parking avec un impressionnant stock de voitures. Cette fois-ci nous sommes arrivés en ville!
Une arrivée assez tôt ce qui nous permettra de nous installer tranquillement et d’en profiter pour visiter la vieille ville où est né Boby Lapointe.

Etape 5 : Pézenas – Marseillan

Menu du jour: 63km, 601m D+, 612m D-

Et ce sera la dernière étape en compagnie d’Edmond. La facilité du circuit est déconcertante par rapport aux jours précédents. Il y a comme une impression de sortie du dimanche matin, tout le monde discute et rigole. Nous en profitons même pour jouer un peu dans une petite carrière en sortie de la ville. La matinée se déroule dans les vignes, à perte de vue. Nous apercevons la mer et l’étang de Thau au loin. Le but final est proche. Le séjour avait été présenté comme « Des Cévennes à la mer » (avec plateau de fruits de mer à l’arrivée). Donc comme prévu, Edmond nous emmène à la pause du midi au restaurant Le petit Bouzigues où nous nous régalerons.
Le ventre plein, nous repartirons direction Sète, car certains veulent passer par la ville pour voir le port et l’endroit où repose Georges Brassens . Ce qui nous vaudra la photo souvenir au port devant le nom de la ville.
Ensuite, nous attaquerons le plus sérieux de la journée, l’ascension du mont Saint Clair. Une moyenne de 10.8% avec un maximum de 20%. Ce fut raide, mais quel plaisir cette vue panoramique au sommet. Une fois les yeux et la tête remplie de ce beau panorama, nous attaquerons la descente et le passage au cimetière pour voir la tombe de Georges. Nous voilà à présent sortis de la ville et nous nous retrouvons sur le littoral pour la dizaine de kilomètres restants entre l’étang de Thau et la mer. Cela se fera en groupe (au maximum) avec des accélérations régulières pour prendre la tête du peloton et les retardataires qui décrocheront à plusieurs reprises aidés par nos VTTAE pour rattraper le groupe: attention aux bordures! Un très bon moment de cohésion pour finir ce RAID. Arrivés à l’hôtel à Marseillan où les voitures nous attendent pour notre dernière nuit. Nous finirons cette journée par une baignade dans la mer et un (ou deux…) cocktail(s) sur la plage.

Fin de séjour, nous devrons repartir vers notre Bretagne. Le séjour a été apprécié par toute l’équipe. De très bons moments passés avec tout le monde. De supers chemins & singles, de bons repas, de beaux paysages et des souvenirs pleins la tête.
Vivement l’année prochaine ! 😁

Guillaume & Benoît


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