Quelques membres de Bretagne VTT ont passé 1 semaine en Sierra de Guara. Voici le compte-rendu
Après des semaines d’attente, voici enfin venu le temps du départ vers la Sierra de Guara espagnole : Nous partons à 2 voitures en ce dimanche soir de Rennes (par ordre alphabétique : Amélie, Dominique, Edern, Fabrice, Fred, Jack, Jérôme, Julien et Pierre). Nous retrouvons l’autre Jérôme (Gestin) à Oloron-Sainte-Marie, au sud de Pau et essayons de dormir quelques petites heures sur un parking tant bien que mal (mais surtout mal, en fait).
8 heures pétantes, Goudurix (ou Jean-Philippe quand il est prudent) nous rejoint avec son 4×4 et nous faisons connaissance autour de chocolatines (comprendre pain au chocolat). De là, encore quelques kilomètres afin de déposer les voitures en lieu sûr et charger nos chères (et parfois neuves) montures sur sa remorque à 16 places. Là, nous faisons la connaissance de Xavier qui sera notre guide vtt.
Direction : Espana… une fois le tunnel de Somport et les sommets pyrénéens passés, le paysage change du tout au tout : les vallées sombres et encaissées françaises font place à de grands plateaux arides… L’arrivée approche…
Première étape à Radiquero : ambiance « auberge espagnole » au gîte avec beaucoup de jeunes venus pratiquer l’escalade et le canyoning. En effet, la Sierra de Guara est réputée pour ses canyons, nous pourrons en voir de près au cours de cette semaine.
Après le pique-nique, on pique-un-somme afin d’être d’attaque pour une première petite sortie en boucle qui réveille nos mollets engourdis. Quelques montées (plus de montées que de descentes malgré que ce soit une boucle), et nous découvrons le charmant village d’Alquezar. L’endroit idéal pour pratiquer les descentes d’escalier à vtt ! Nous savourons la vue splendide sur le Rio Vero.
Après une vraie nuit, départ 9 heures le lendemain pour une cinquantaine de kms. Nous nous entraînons au lancer de sacs pour que Goudurix les attache sur le toit de son 4×4 : le risque qu’il pleuve est très minime : 27° en journée ! Jean-Philippe nous retrouvera en cours de route pour une première collation puis le déjeuner. Il fera les choses à perfection : quand nous arrivons, la table est dressée en pleine nature et c’est l’embarras du choix (tortillas, canapés, charcuterie etc. le tout accompagné de jus de fraise ou de vin au choix !!!). Sans parler de la banderolle Bretagne VTT qu’il placera judicieusement pour nous annoncer la pause prochaine !!! Encore merci Jean-Philippe pour toutes tes attentions.
Le paysage est splendide et assez aride. Il a plu quelques jours auparavant et nous n’avons pas de poussière, heureusement car nous freinons quand même pas mal dans les descentes. Après une enième crevaison, P. (il souhaite garder l’anonymat) trouve le moyen de rouler sur la seule pierre tranchante du chemin (que nous avions tous vue et évitée). Le verdict tombe : déchirure du pneu. Il ne faudrait tout de même pas trop traîner car les rapaces nous tournent autour…
2ème nuit dans le tout petit village de Paules. Xavier nous apprend qu’il y a beaucoup de villages abandonnés ici : Dans les années 1960 et 70, le dictateur Franco craignait que les rebelles ne se cachent dans ce paysage aux multiples recoins et a donc fait chasser familles et enfants. Atelier entretien vélo en soirée dans le jardin : P. répare les multiples chambres à air qu’il a emprunté aux uns et aux autres puis nous nous retrouvons autour de la bière locale Ambar.
Le lendemain: cap à l’ouest vers la petite ville de Nocito. Quelques kilomètres par les petites routes puis des sentiers tout aussi idylliques. De beaux passages techniques et ce sont les 26″ qui font de la résistance contre les 29″ de plus en plus nombreux au club. Jean-Philippe nous attend non loin de l’entrée d’un canyon.
Malgré la sincère sympathie et amitié que l’on éprouve à l’égard de Xavier, on a toutefois de plus en plus de mal à le croire quand il nous annonce des « petites bricoles » en parlant des murs à monter ou descendre qui nous attendent.
Une fois arrivés à Nocito, un petit atelier entretien du vélo s’improvise à nouveau dans le champ adjacent à l’auberge. P. (qui souhaite toujours garder l’anonymat) répare à nouveau ses chambres à air et autres pneus. Alors que la plus grande partie du groupe se dirige vers l’auberge et que nous laissons P. gonfler ses pneus (et ses biscottos) : PAFFFFF!!!! Enorme détonation ! Qu’est ce que c’est ? Un attentat ? Un glissement de terrain dans la montagne ? Nous nous retournons et voyons P. les mains sur les oreilles, sa chambre à air a éclaté !! Il réussira à faire exploser une 2ème fois dans la même soirée, joli score !
La journée suivante, 54 kilomètres nous attendent avec 1675 m de D+ et 2135 m de D-. Beaucoup de pistes et certaines très piégeuses en descente de part une épaisse couche de cailloux de gros diamètre. Le matin, de belles montées, l’une d’entre elles impossible, nous nous exercons au portage mais en guise de récompense, nous profitons d’une vue magnifique.
Nous faisons cap vers Bierge qui se situe à l’embouchure d’un canyon. Un barrage juste en dessous de l’auberge forme une cascade haute de neuf mètres. Julien et Pierre auront l’audace de s’y lancer.
Le soir, nous visionnons la vidéo que Xavier nous a concocté sur le séjour, un verre de sangria à la main. Et comme nous sommes maintenant bien adaptés au mode de vie hispanique, c’est à 23 heures que nous passons à table, un dîner gargantuesque.
Le lendemain matin, petite sortie d’une vingtaine de kilomètres (quelques « bricoles »). Quelques passages de rivières puis une dernière montée de 500 m de D+ qui nous mène autour d’une formation rocheuse en forme d’oeuf (appelée comme cela). Nous regagnons la France après le déjeuner. Encore merci Xavier et Jean-Philippe pour votre accueil, nous avons vécu de forts et bons moments de vtt !
