Roc d’azur 2014

Des chemins et sentiers dans les alentours de Rennes subissent les sorties incessantes de vététistes aguerris menés par leur chef et non moins vaillant Bruno ‘The Big Rouleur’.
Accablés par une météo plus que moribonde et une soif de découvrir d’autres horizons, sept mercenaires décidèrent de se lancer a l’assaut du mythique Roc d’azur, tous animés par une seule et même envie, le plaisir de rouler… »

Chapitre 1: un casting de rêve

Des noms ronflants, du bling bling, la crème de la crème, les 7 doigts de la main, vous ne rêvez pas ils sont bien tous réunis dans cette super production 100% rennaise: Henry, Thierry, Éric, Patrick, Pierre, Guillaume et Arnaud, un concentré de talents.

Chapitre 2: la tuile

Les dossards a peine réservés, le doyen de l’aventure et toujours au top de la forme Henry, qui se faisait le plaisir de s’offrir le Roc pour ses 60 printemps, se blessa malheureusement au tendon d’Achille lors d’une séance de Zumba ou autre body training… c’est la mort dans l’âme qu’il doit renoncer à l’aventure, non sans avoir oublier de prendre à nouveau rendez-vous avec le mythe…

Chapitre 3: la solidarité

On les savait inséparables mais à ce point… Quelques jours avant le grand départ c’est au tour de Thierry de jeter l’éponge pour contrainte professionnelle. Il devait être écrit que Thierry et Henry feraient le voyage ensemble, ou resteraient à Rennes ensemble. La Légende des inséparables compères continue de s’écrire au fil de l’eau et c’est beau!

La prochaine virée dans le sud se fera à coups sûrs avec vous les gars!

 

Chapitre 4: dernières vérif.

De 7 nous voilà donc 5 mercenaires, diminués numériquement mais remontés comme jamais pour participer à cette fête du VTT qui marque inlassablement la fin de la saison de coupe du monde des coureurs pros: Julien Absalon, Miguel Martinez et autre Jack Calme.

Nous partirons donc à bord de l’Espace d’Éric. Nos fidèles montures, mêlant 29ers et toujours vaillants 26, sont chargées sur la remorque du club, fixées, sanglées, poussant même la minutie jusqu’à intercaler des carrés de feutrine entre les roues et les glissières pour ne pas niquer les flancs des pneus par frottement (merci le retour d’expérience des Monts d’Arrée!), il n’y a pas de place pour l’à peu près. Nous sommes fin prêts.

 

Chapitre 5: le départ

Le rendez-vous fixé à 5h30 chez Éric, nous traçons donc la route direction Fréjus. Je vous épargne les détails du voyage qui se résumerait bien en 2 mots: pluie, travaux. Petit aparté: les sièges de l’Espace sont monstrueusement confortables!

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L’arrivée arrivant (rime riche) les VTT sur les remorques et toits des voitures se faisant de plus en plus fréquents, nous touchons enfin au but. Il est dans les environs de 18h lorsque nous arrivons au camping, après près de 1200 km de bitume. Il ne reste plus qu’à récupérer les clés des 2 mobil-homes, une formalité! Hé hé, bien trop simple, un lit dans un camping 5 étoiles ça se mérite… c’est les bras ballants, fesses serrées et goutte de sueur le long de la tempe que nous écoutons l’hôtesse d’accueil nous expliquer la bouche en cœur que les mobil-homes sont bien réservés, pour la semaine d’après! Haha hoho mdr jaune… c’est après de longues minutes qui ressemblaient à des heures et une âpre discussion menée par l’insatiable Éric que nous obtenons finalement 2 mobil-homes tout neufs, plus grands, l’un vert et l’autre orange pétant… l’honneur est sauf!

Nous prenons alors possession des lieux, heureux, très heureux d’y être enfin. Après un coup de fil à nos chères et tendres pour donner de nos nouvelles, nous prenons là un apéro bien mérité sous les 22 et quelques degrés azuréens, le soleil couchant (voire couché), humant au loin le doux parfum de la méditerranée, le tout suivi d’une bonne plâtré de pâtes bolo! Ça y est, on y est!

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Chapitre 6: plein les yeux

Premier jour, nous faisons le plein de courses pour les 4 jours sur place: apéro, menus 4 étoiles 2 fois par jour, l’appétit de VTT n’entame pas notre faim de bons petits plats! De retour au camping nous barbotons dans le flambant neuf espace aquatique comme des grands gamins, votre narrateur n’oubliant pas de cramer son slip de bain dans un des toboggans!

L’après-midi est consacrée entièrement au salon du roc, l’arrivée sous la banderole concrétise encore un peu plus ce pourquoi nous avons tous fait le déplacement, c’est donc avec appétit et un soupçon d’émotion que nous commençons à arpenter les allées du salon. Le premier objectif: retrait des dossards, s’opéra sans embûche ni mauvaise surprise. Pour la suite ce sera quartier libre, chacun allant et venant à son rythme au milieu des différents stands. Cette année les marques ont mis le paquet sur les fat bikes et VAE, elles étaient nombreuses à en proposer et visiblement les gens adhérent. Les gammes d’enduro ne sont pas non plus en reste, la discipline comptant de plus en plus d’adeptes. Au milieu de tout cela on retrouve des ateliers mécaniques, textiles et tout ce qu’il faut pour équiper le vététiste, offices de tourisme et organisateurs de différentes courses… bref on ne sait plus où donner de la tête, c’est presque trop pour des personnes ayant habituellement pour seuls choix 3 ou 4 marques!

Pierre et moi-même ne nous privons pas pour essayer 2 ou 3 vélos, notamment un fat bike avec boîte de vitesse Pinion et courroie de distribution.

Sur le stand du team Commencal Riding Addiction la Légende vivante du free ride PEF (Pierre Edouard Ferry) se mue en toute simplicité en commercial de la marque, mettant en avant les développements faits sur la gamme 2015 à laquelle il a participé, et moi ne pouvant m’empêcher de le questionner sur son dernier Redbull Rampage… je suis comme un gamin devant une idole!

Après un après-midi où on en a tous pris plein les yeux, nous rentrons non pas à 5 mais à 6 au camping, David un copain de Guillaume, nous ayant rejoint.

Le soir venu il est temps d’épingler les dossards aux maillots, vérifier la pression des pneus et graisser les transmissions parce que le lendemain c’est MID ROC, 44km et 1000m D+ en guise d’amuse-bouche. Après l’apéro et un bon repas il est temps d’aller se coucher, prêts à rentrer définitivement dans ce roc d’azur!

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Chapitre 7: Il fait chaud!

C’est sur les coups de 12h30 que nous nous élançons de la ligne de départ, des fourmis dans les jambes, partagés entre l’envie furieuse de se laisser entraîner par cette horde de vététistes partis le couteau entre les dents à l’assaut du massif des Maures, et le souhait de franchir la ligne d’arrivée sans avoir trop tapé dans les ressources physiques en vue du roc du dimanche. Je parle au nom de tous pour dire que nous avons bien fait de rouler « piano » car la chaleur du jour s’est chargée de nous essorer: soleil de midi, manque d’air dans le massif, plus que jamais il ne fallait pas oublier de s’hydrater. Que dire au sujet du tracé… un régal, un vrai régal, très bon équilibre entre longues montées, descentes techniques, panoramas exceptionnels, singles ludiques dans le maquis, succession de virages rapides, etc. Nous avons donc apprivoisé un magnifique terrain de jeux, qui malgré la forte affluence de mordus a su nous donner entière satisfaction sans nous avoir fait mordre la poussière, certains vététistes à terre étant là pour garder notre vigilance en éveil…

C’est en mode quasi groupé que nous avons franchi la ligne d’arrivée, plus émoussés je pense qu’on ne l’aurait imaginé au départ, la faute à un soleil par moment étouffant, pendant qu’en Bretagne il pleuvait 🙂

Le bilan de cette première sortie est très positive: peu de bouchons (un tout petit peu au départ), super tracé, pas de casse, pas de bobo, des bonnes sensations, et une question tout de même pour ma part: aurai-je entièrement récupéré pour dimanche?

De retour au camping, et autour d’un bon apéro en terrasse, on se raconte mutuellement nos ressentis, sensations et anecdotes de course dans un climat de détente absolue, la satisfaction du devoir accompli. Sortis de table, fatigués et repus, nous nous couchons des images encore plein la tête!

Chapitre 8: récupération

Samedi, l’heure est à la relaxation et à la récupération après 3 jours usant, direction le spa où piscine, jacuzzi, aqua bikes, jets d’eau et compagnie nous attendent sous un soleil à peine entaché de nuages, rien de tel pour recharger les batteries.

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L’après-midi est de nouveau consacré au salon en toute décontraction. L’ambiance y est bonne, les gens tranquilles, le speaker annonce les stands où se rendre pour les séances de dédicace, et il n’y a qu’au roc où nous petits rouleurs du dimanche pouvons côtoyer le gratin mondial du mountain bike : Julien Absalon, Fabien Barel, Nicolas Vouilloz, Tracy Moseley, Christoph Sauser, le Team BH au complet (Julie Bresset inside), le team Commencal Riding Addiction, et j’en passe, ce cru 2014 nous en met définitivement plein la vue!

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Nous en profitons pour faire quelques emplettes : gants, t-shirt souvenir, cadeaux pour la famille, chaussures Crono pour David (qu’il utilisera dès le lendemain, rodage entre le camping et la ligne de départ). L’heure tourne il est temps de rentrer au camping, une belle course nous attend le lendemain, LA course, celle qu’il faut avoir fait une fois dans sa vie de vététiste diront certains. Je ne sais plus quel repas nous avons partagé ce soir-là (pardon au cuisto !), une bonne dose de féculents très certainement, mais une chose est sûre il y avait un mélange de sentiments divers relatifs à la course du lendemain : excitation, crainte, envie d’en profiter pleinement, peur du problème mécanique obligeant à l’abandon… pour ma part je sais que cette journée conclura ce séjour qui m’a semblé parfait à tout point de vue, nous avons vécu à six pendant ces quelques jours où aucun grain de sable n’est venu enrayer la belle entente du groupe, ce qui a incontestablement conditionné le séjour dès les premières minutes suivants le départ de Rennes.

Trêve de bavardage, l’heure est au sommeil, fin prêts pour le lendemain !

 

Chapitre 9 : l’apothéose

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C’est le jour J, réveil en douceur, pas de gêne musculaire particulière. Le temps est couvert, de la pluie est prévue en milieu/fin d’après-midi. On se prend un gros petit déjeuner : pain, jambon, fromage, œufs sur le plat, yaourts, fruits… le départ étant à midi ce sera notre seul repas avant ce soir. La préparation est rodée : dossard, plaque, graissage, gonflage, habillage, une dose d’EPO chacun et nous voilà déjà en route. Est-ce par crainte d’arriver en retard ou par envie d’en découdre le plus vite possible, nous voilà à proximité de la ligne de départ avec encore 2 ou 3 vagues à partir devant nous. On prend notre mal en patience, on fait quelques photos, on vérifie une dernière fois qu’on n’a pas de crevaison, la pression monte petit à petit et c’est au tour de Guillaume et Éric de s’élancer dans la vague 5. On regarde nos deux compagnons partir devant, puis 15 minutes plus tard c’est au tour de Patrick, Pierre et moi-même de nous élancer. Dans le box de départ on sent la pression monter encore d’un cran, des gens autour de nous ont le visage grave, d’autres se font des blagues, d’autres se motivent entre eux… est-ce la nature de l’évènement, la très forte affluence ou encore la longue attente avant le départ qui nous met la pression comme ça ? Dernières consignes du directeur de course et la meute est lâchée, enfin ! Les départs ici sont toujours identiques, il y a deux écoles : ceux qui partent à fond pour être aux avant-postes, et ceux qui partent peinards pour ne pas se cramer, on fait partie de cette deuxième école 🙂

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Passés le premier goulot d’étranglement sans encombre, la traversée très raide du camping au pied du massif nous donne les premières indications sur la fraicheur physique. Soulagé par ce premier test, la course s’annonce sous les meilleurs auspices. Les conditions pour rouler sont idéales, température pas très élevée, la pluie tombée dans la nuit de vendredi à samedi a collé la poussière au sol, parfait. La journée s’est donc parfaitement bien déroulée, le tracé étant proche du Mid Roc de vendredi on a pu se faire encore plus plaisir, en faisant cependant attention à quelques roches rendues glissantes par la pluie de la nuit de vendredi. Hormis l’attente de 20 minutes en haut du Fournel à cause d’un gars ayant fait un soleil dans la descente (évacuation par hélico) on n’a pas connu de vrai ralentissements, c’était relativement fluide. La montée du Bougnon, le juge de paix, est un moment assez incroyable de par sa difficulté mais surtout sa renommée, on se sent pousser des ailes avec les encouragements du public, clairsemé mais encore présent. Que dire de l’arrivée sur la plage, le passage du chemin des douaniers et à nouveau la traversée de la plage, tout simplement mythique. Le franchissement de la ligne d’arrivée est anecdotique, je suis personnellement content de ma course mais triste qu’elle soit déjà terminée… voilàààà c’est fini comme dirait la chanson. J’ai roulé avec Pierre une partie de la course puis avec David, parti dans la vague 7 et nous ayant rattrapé, l’autre partie de la course. Guillaume a été le premier à franchir la ligne, visiblement très satisfait aussi de sa course, tout comme Pierre, Patrick et Éric qui malgré ses problèmes… disons gastriques depuis le matin, a serré les dents et tout le reste jusqu’au bout 😉

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Pour finir la journée en apothéose je rentre au camping avec deux vélos, environ 4km le cul sur ma selle en tenant mon guidon dans une main et le guidon d’un Cannondale dans l’autre main que mon cousin m’a demandé de ramener pour lui en Bretagne… pas confortable du tout et surtout pas à l’aise lorsque je passe devant la police et que des gars me traitent de voleur au loin J Merci au passage à Patrick et David de m’avoir attendu lors ce retour plus que périlleux !

De retour aux mobil-homes, douchés et habillés, on peut enfin se mettre autour de la table pour prendre un bon apéro suivi d’un bon gueuleton marquant la fin de l’aventure. Le roc 2014 baissant le rideau, on ne peut qu’avoir une pensée pour nos deux compères restés en Bretagne, Thierry et Henry, qui nous sommes sûr feront partie de l’aventure la prochaine fois !

 

Epilogue :

Le voyage retour se résumerait bien en 2 mots: pluie et travaux.

Un grand merci à Éric pour avoir pris sa voiture, un grand merci encore à Éric, Patrick, Pierre, Guillaume et David pour ces quelques jours passés ensemble dans la décontraction et la bonne humeur, tout le monde participant aux tâches quotidiennes, certains se sont révélés être des cordons bleus, d’autres de vraies fées du logis, et nous tous des pros de l’apéro inutile de le préciser. Merci enfin à la Bretagne VTT pour la participation financière et pour avoir mis le roc au calendrier des sorties, j’ai pu faire un bon impressionnant au classement du gros rouleur !

J’espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ce résumé que j’en ai pris à l’écrire, certes tardivement mais il est là J

Vive le roc, vive la Bretagne VTT !

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Roc d’azur 2014